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23 % des diplômes de licence et 43 % des diplômes de master ont un retour sur investissement négatif aux USA,
Le coût élevé des écoles privées, notamment en technologie, suscite des préoccupations

Le , par Bruno

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L'étude de la Fondation pour la recherche sur l'égalité des chances (FREOPP) analyse le retour sur investissement dans l'enseignement supérieur, révélant aux États-Unis que les masters et licences présentent souvent un retour sur investissement négatif, avec respectivement 23 % et 43 % des cas. En France, la différence entre les frais d'inscription des écoles publiques et privées soulève des interrogations similaires. Alors que les écoles d'ingénieurs et les masters publics offrent des frais avantageux, le coût élevé des écoles privées, notamment en technologie, suscite des préoccupations. Malgré la qualité des programmes offerts par des institutions renommées comme Epitech et l'ESGI, le retour sur investissement financier à long terme reste incertain, surtout pour les familles qui financent les études de leurs enfants. La question du taux d'achèvement des études est également soulignée, mettant en lumière l'importance de la qualité institutionnelle et du soutien financier pour les étudiants français.

Les jeunes interrogés expriment fréquemment leur désir d'obtenir de l'université un débouché professionnel solide leur permettant d'accéder à des revenus plus élevés. Cependant, de moins en moins d'étudiants sont convaincus que la poursuite d'un diplôme universitaire en vaut réellement la peine. Ce scepticisme a contribué à la diminution des inscriptions dans les universités. Alors que les défenseurs de l'enseignement supérieur affirment que les diplômes en valent la peine, de nombreux jeunes manifestent leur inquiétude face à l'ampleur croissante de la dette étudiante.

Dans l'ensemble, 31 % des étudiants sont inscrits dans des programmes d'enseignement supérieur qui ne donnent pas lieu à un retour sur investissement. En d'autres termes, le retour sur investissement de ces programmes est négatif : il est peu probable que les gains générés par le diplôme compensent entièrement le coût et le risque liés à la poursuite d'études postsecondaires.

Part des programmes ayant un retour sur investissement (ROI) positif par type de diplôme, pondéré par le nombre d'inscriptions


Le rapport introduit une mesure novatrice, l'indice de mobilité, afin d'évaluer l'impact financier global de chaque programme de diplôme ou de certificat. Cet indice multiplie le retour sur investissement de chaque programme par le nombre d'étudiants inscrits, récompensant ainsi les programmes pour leur valeur financière et leur caractère inclusif. Les diplômes de licence en soins infirmiers et en administration des affaires se distinguent en tête de l'indice de mobilité.

De plus, le rapport analyse l'allocation des fonds fédéraux attribués aux programmes ne générant pas de retour sur investissement. Sur les cinq dernières années, environ 29 % des subventions fédérales Pell et des prêts aux étudiants ont été alloués à des programmes offrant un ROI négatif pour les étudiants. Ces résultats soulignent le rôle potentiel des décideurs politiques fédéraux dans l'amélioration du ROI de l'enseignement supérieur.

Bien que le retour sur investissement ne soit qu'un des nombreux critères à considérer lors du choix d'une université, les estimations présentées dans ce rapport peuvent guider les étudiants et leurs familles vers des décisions plus éclairées. Ces estimations sont également utiles pour d'autres parties prenantes telles que les décideurs politiques, les chercheurs, les journalistes et les institutions.

Inégalités éducatives en France : Le rôle des écoles privées dans la dynamique du retour sur investissement

Le retour sur investissement des études supérieures en France, tout comme aux États-Unis, dépend grandement du domaine d'études et de l'établissement choisi. Par exemple, les filières telles que les écoles d'ingénieurs, d'informatique et les programmes de santé sont généralement associées à des récompenses financières à long terme plus élevées, contrairement à d'autres domaines comme les beaux-arts ou l'éducation qui peuvent présenter un retour sur investissement moindre.

Les écoles privées en France soulèvent également des préoccupations en termes de retour sur investissement, en particulier lorsque les frais de scolarité sont élevés. Bien que certaines institutions privées de renom offrent des avantages et des opportunités significatifs, il est crucial pour les étudiants de peser attentivement les avantages financiers à long terme par rapport aux coûts initiaux. L'étude de la FREOPP met également en évidence l'importance du taux d'achèvement des études dans le calcul du retour sur investissement, soulignant ainsi l'influence de facteurs tels que la qualité de l'institution et le soutien financier disponible pour les étudiants en France.

La France soutient largement les écoles privées, qui accueillent plus de 17 % des élèves du pays. Dans des régions telles que la Bretagne, ce chiffre dépasse même les 40 %. Cependant, malgré les efforts du gouvernement pour aider les familles à faibles revenus à accéder à de meilleures écoles, des obstacles persistent. Le système éducatif français reste stratifié, avec les élèves défavorisés souvent exclus des écoles les plus prestigieuses, qu'elles soient publiques ou privées. En pratique, la plupart n'ont souvent le choix qu'entre les écoles publiques locales, souvent considérées comme sous-financées, ou des écoles privées moins chères, mais également confrontées à des difficultés budgétaires.

La France affiche l'un des écarts de performance les plus marqués entre les élèves à faible revenu et leurs pairs à revenu plus élevé parmi les pays développés, comme le révèle le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA). Ce constat met en lumière les limites d'un système qui offre une diversité d'écoles privées sans parvenir à garantir l'équité éducative.

Analyse du retour sur investissement dans un contexte social complexifié

Le débat soulevé par cette étude met en lumière plusieurs aspects souvent négligés dans les discussions sur le retour sur investissement dans l'éducation supérieure. D'une part, il est vrai que pour de nombreuses personnes, le revenu n'est pas le seul critère de satisfaction dans le choix d'une carrière. Des exemples personnels montrent que certains préfèrent des carrières moins rémunérées mais plus gratifiantes sur le plan personnel. Cependant, il est important de reconnaître que ces choix peuvent être influencés par des facteurs sociaux et économiques, notamment la capacité à s'autofinancer ou à bénéficier d'un soutien financier extérieur.

Les avis sur le secteur de l'édition met en lumière les disparités de revenus et d'opportunités, en particulier pour les femmes et les personnes issues de milieux moins favorisés. Ils soulignent également que le succès dans certains domaines, tels que l'édition, peut être fortement influencé par des facteurs tels que le réseau social et l'accès aux ressources financières. Cela remet en question l'idée selon laquelle le choix d'une carrière moins rémunérée serait purement une question de préférence individuelle, mettant en évidence les inégalités structurelles qui persistent dans certains secteurs.

L'information sur les professions de la santé révèle également des réalités souvent méconnues, notamment la précarité financière dans des secteurs pourtant essentiels. Cela soulève des questions sur la valorisation du travail dans ces domaines et sur la manière dont les bénéfices des entreprises peuvent primer sur le bien-être des travailleurs et la qualité des services.

Malgré les progrès réalisés en matière d'égalité des sexes, les inégalités persistantes dans le domaine du travail continuent d'influencer les dynamiques sociales et relationnelles.

In finé, que ce soit aux États-Unis ou en France, investir dans des études supérieures nécessite une évaluation minutieuse du retour sur investissement, en tenant compte à la fois des coûts initiaux et des avantages à long terme. Les étudiants doivent prendre en considération le domaine d'études qui les intéresse et l'établissement qu'ils envisagent de fréquenter afin de maximiser leurs opportunités futures tout en minimisant les risques financiers pour eux-mêmes et leur famille.

Sources : FREOP, Campus france

Et vous ?

Les données du FREOPP qui révèlent que 23 % des licences et 43 % des masters affichent un retour sur investissement négatif sont-elles pertinentes ?

Selon vous, Pourquoi l'éducation devient-elle si coûteuse et pourquoi n'y a-t-il pas de possibilités d'emploi par la suite ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Voir aussi :

« Les diplômes universitaires perdront en importance au fur et à mesure de la montée en puissance de l'IA », d'après le vice-président de Linkedin : les études deviendront-elles inutiles ?

La reconnaissance des infox (fake news) est désormais une matière obligatoire dans les écoles californiennes, afin de lutter contre la déferlante de désinformation en ligne

L'UNESCO appelle les écoles du monde entier à interdire les smartphones dans les salles de classe, affirmant qu'ils distraient les apprenants et contribuent à la baisse de leurs performances

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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 16/05/2024 à 10:03
Un prof nous a dit lors du début de ma 1ere année en amphithéâtre: si vous voulez gagner de l'argent ne faite pas informatique et partez faire plombier/électricien ou encore installateur de clim métier qui a de l'avenir avec le réchauffement.

Meme en freelance, un ingénieur gagnera moins qu'un plombier a son compte ou un bac+3 en libérale (kiné, orthoptiste...), je connais 1 kiné qui bosse 4 jours par semaine (il fait des journées de 10h je précise) et gagne plus de 4000€ net par mois (après l'ursaff et impots)

Meme des études d'avocat je déconseille, beaucoup finisse simple assistant juridique et pour les avocats, la majorité des cabinets traite que de petit dossiers qui rapporte peu d'argent. A moins d’être sur d’intégrer un cabinet prestigieux qui traite des gros dossiers c'est pas rentable comme étude.

Aujourd'hui les seuls métiers qui rapporte vraiment de l'argent c'est dans la finance et la médecine, mais faut se les tapers les longue études de médecine.
Autant faire bac+5 en finance et devenir conseiller en strat ou quant, c'est a mon sens ce qu'il y'a de plus rentable.

les ingénieurs en france reste au mieux a 2-3 fois le smic grand max, avec l’impôt sur le revenu qui matraque sévère passer les 50k ca réduit l'écart à 2.5 au mieux.
et si on ajoute les aides sociale (logement social, tarifs réduit voir gratuité de certains services comme la cantine scolaire,...) l'écart se réduit encore plus.

Pour un ingénieur à 50k (et je suis optimiste, tous n'ont pas ces salaires), ca lui fait 3125 net mais il faut lui piquer 400€ avec l'impot sur le revenus donc 2700.
le smic net d'impots est à 1 398,69€, a peine 2 fois le smic donc et c'est sans prendre en compte les aides social, avec un logement social par exemple qui peut faire économiser plus de 500€/mois en loyer par exemple par rapport au privé.

et la je prends l'exemple d'un ingénieur en informatique, métier qui fait partis des "plus rémunérateur" en bac+5, si je prends l'exemple de mon voisin du dessus avec assistante RH c'est la grosse arnaque.

dans le cas du plombier/électriciens, faut pas oublier aussi le travail au noir ca peut faire de très très gros beaux bonus sur 1ans

edit: pour les bac+2 qui étaient legerement au dessus du smic, ils sont désormais tous aux smic avec le rattrapage, ca doit en dégouter beaucoup d'avoir fait des études...
il y'a un graph pour les profs bac+5 que je trouve très révélateur:

https://www.cafepedagogique.net/2023/05/10/250165/

la courbe doit etre similaire pour les autres professions
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 15/05/2024 à 13:53
L'éducation est toujours un vaste débat mais pour l'égalité des chances, il ne faudrait plus donner le diplôme et faire redoubler. Le taux de réussite est gonflé mais les personnes n'ont pas le niveau ou des difficultés.

Avec le recul, des classes de niveau auraient été plus agréable car ceux qui ne bossaient pas ou avaient des difficultés perturbaient régulièrement la classe.

Les frais sont élevés pour une qualité très variable à mon gout.
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Avatar de JP CASSOU
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 16/05/2024 à 11:27
Technicien Supérieur en Chef du Développement Durable, titulaire, sédentaire

Entré en 2010 sur concours niveau baccalauréat

Actuellement TSCDD, après concours interne en 2021. Niveau Bac+3

Salaire net (base imposable): 29.000 euros
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 16/05/2024 à 14:49
j'ajouterais une remarque: ce qui compte fondamentalement c'est pas le salaire mais le niveau de vie.
Hors il se dégrade en France, impossible d'acheter un chez soit, les prix de l'immobilier sont devenu délirant, l'inflation qui progresse plus vite que les salaires réduit aussi drastiquement les choix en nourriture et loisirs.
Et pour les locataires, un loyer ponctionne en moyenne plus d'1 tier du salaire (contre moins d'1/4 il y'a 50ans)

Pour s'en sortir avec la fiscalité (qui taxe désormais jusqu'au simple abris de jardin) et les charges c'est acheter un terrain agricole et y installer une tiny house/caravane et y planter ces légumes. Et vivre d'eau de pluie et des panneaux photovoltaïque (hausse énorme des prix de l’électricité et de l'énergie en france)
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Avatar de RenarddeFeu
Membre averti https://www.developpez.com
Le 16/05/2024 à 2:45
Même en France de nos jours, les assistants RH et autres ont Bac+5, tout ça pour être payé 10% de plus que le SMIC. Alors bon !
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 16/05/2024 à 11:03
Je suis te suis calvaire.

Je constate aujourd'hui que dans beaucoup de domaine, il est peu intéressant financièrement d'aller au delà de bac+2. A bac+2 puis bac+4 en tant que développeur, je suis resté longtemps entre 27000€ et 32000€ brut. Partir à l'heure est généralement mal vu aussi donc on peut avoir tendance a faire un peu de présentéisme...
Autant travailler pour le même prix avec un temps bien cadré et paiement des heures supplémentaires et moins de pression.
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