« En raison de préoccupations concernant les effets négatifs sur l'apprentissage des élèves, ainsi que la sécurité et l'exactitude du contenu, l'accès à ChatGPT est prohibé sur les réseaux et les appareils des écoles publiques de la ville de New York », déclare un porte-parole du Département de l’éducation de la ville.
La controverse au sujet de cette décision tient au moins sur l’observation évidente que ChatGPT peut faire office de complément à un moteur de recherche. Décider d’en interdire l’accès revient donc à faire pareil avec des plateformes sur lesquels les étudiants sont aussi susceptibles de trouver des réponses à leurs évaluations : Wikipedia, Google, etc.
La contradiction en lien avec la décision de la ville de New York est même susceptible d’enfler si on prend en compte que de tels outils peuvent amener les intervenants de tous bords de la communauté informatique à aiguiser leur créativité. En effet, pour lutter contre le plagiat assisté par IA occasionné par ChatGPT d'OpenAI, un étudiant a proposé une application d'analyse de texte qui détecte s’il a été rédigé par une intelligence artificielle.
Amjad Masad, fondateur de startup de génie logiciel, rapporte qu’il a demandé à ChatGPT de repérer les erreurs dans son code et de produire un rapport détaillé sur les ratés et sur la manière de le corriger. Ce dernier est arrivé à la conclusion que ChatGPT peut faire office de bon compagnon de débogage qui « ne se contente pas d’expliquer le bogue, mais le corrige et explique la correction. » En cela, ChatGPT est susceptible de contribuer à une amélioration de la productivité des intervenants de la filière de tous bords (élèves, enseignants, ingénieurs, etc.)
Le plus grand débat tourne autour de la possibilité de voir les intelligences artificielles rendues au stade où elles sont dotées de « bon sens », capables de réflexion causale, c’est-à-dire de cette capacité à raisonner sur « le pourquoi les choses se produisent. »
Google par exemple est lancé en secret sur le développement de Pitchfork, ou AI Developer Assistance. C’est un outil qui utilise l'apprentissage automatique pour apprendre au code à s'écrire et se réécrire lui-même. Comment ? En apprenant des styles correspondant à des langages de programmation, et en appliquant ces connaissances pour écrire de nouvelles lignes de code.
L’intention initiale derrière ce projet était de créer une plateforme capable de mettre automatiquement à jour la base de code Python chaque fois qu'une nouvelle version était publiée, sans nécessiter l'intervention ou l'embauche d'un grand nombre d'ingénieurs. Cependant, le potentiel du programme s'est avéré beaucoup plus important que prévu.
Désormais, l'intention est de donner vie à un système polyvalent capable de maintenir un standard de qualité dans le code, mais sans dépendre de l'intervention humaine dans les tâches de développement et de mise à jour. Un tel objectif pourrait ne plus relever de la science fiction lorsqu’on sait que des équipes de recherche en intelligence artificielle promettent déjà l’atteinte du stade d’intelligence artificielle générale dans 5 à 10 ans.
Source : Département de l’éducation de New York
Et vous ?
Quel commentaire faites-vous de cette décision du Département de l’éducation de New York ? Est-ce un exemple à suivre ?
Quels sont selon vous les avantages et les inconvénients d’outils comme ChatGPT rendus au stade actuel de leur évolution pour les différents intervenants de la filière informatique (étudiants, enseignants, ingénieurs, etc.)
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