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Les logiciels de contrôle à distance des examens soumettent-ils les étudiants à une surveillance inutile ? Oui, d'après l'EFF qui initie une action en justice
Contre l'éditeur Proctorio

Le , par Patrick Ruiz

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26  0 
Comment attraper les tricheurs qui passent leurs examens depuis leur domicile ? Doit-on s’appuyer sur des mouvements « anormaux » d’yeux ou de têtes capturés par une caméra de PC et évalués par une intelligence artificielle ? Quelle serait la meilleure approche ? Ce sont des questions qui rentrent dans la controverse autour des logiciels de contrôle à distance des examens très en vogue par ces temps de pandémie de coronavirus. Les développements prennent un coup de neuf avec une plainte de l’Electronic Frontier Foundation contre l’éditeur Proctorio de la part d’un apprenant en sécurité informatique.

La nécessité du contrôle à distance du déroulement des sessions d’examen a conduit à la naissance d’un grand nombre d’acteurs dans la filière, ce, bien avant le début de la pandémie de coronavirus. Proctorio offre ses services depuis 2013. Certaines plateformes concurrentes comme ExamSoft existaient déjà en 1998. C’est avec la survenue de la pandémie de coronavirus et la ruée vers les environnements d’apprentissage à distance que leurs outils ont gagné en popularité.

La controverse autour de ces dernières gagne tout autant en visibilité. De plus en plus d’observateurs pointent du doigt un certain nombre d’éléments : l'enregistrement des frappes au clavier et la reconnaissance faciale sont censés confirmer que l'étudiant qui s'inscrit à un test est bien celui qui le passe ; la surveillance du regard ou eye-tracking est censée garantir que les étudiants ne regardent pas trop longtemps hors de l'écran où ils pourraient avoir des réponses écrites ; des microphones et des caméras enregistrent l'environnement des étudiants et le transmettent à un surveillant qui s’assure par ce biais que personne d'autre ne se trouve dans la salle. Le tableau s’apparente à celui de patrons en panique qui achètent des logiciels espions pour garder un œil sur la productivité de leurs employés.

C’est ce qu’a mis en avant Erik Johnson – étudiant en sécurité informatique. Via une série de tweets au cours de l’année précédente, il a étalé l’étendue du suivi et de l’accès du logiciel aux ordinateurs des utilisateurs. Ses publications incluaient même une vidéo illustrant la façon dont la solution Proctorio est capable de créer une image à 360 degrés de l’espace de vie des apprenants et la rendre accessible aux enseignants et agents de Proctorio.



Ian Linkletter, spécialiste de l'apprentissage à distance à l'université de la Colombie-Britannique, fait partie du chœur des critiques contre les solutions proposées par les éditeurs qui opèrent dans cette filière. Afin de clarifier son point de vue, Linkletter a publié certaines de ses critiques sur Twitter. Il y a établi un lien avec les vidéos YouTube publiées par Proctorio qui décrivent le fonctionnement de leur logiciel. Les mêmes métriques mises en avant par Erik Johnson reviennent. « Je peux énumérer une demi-douzaine de conditions qui font que vos yeux bougent différemment des autres personnes », commente-t-il pour souligner une tare de la solution Proctorio.

Proctorio a poursuivi Linkletter en justice en guise de réponse à sa critique. Même si Linkletter n'a copié aucun contenu de l’éditeur, l'entreprise affirme que ce dernier a violé la loi canadienne sur le droit d'auteur simplement en créant un lien vers ses vidéos. Proctorio a également déclaré que ces documents étaient confidentiels et a allégué que les tweets de Linkletter violaient l'accord de confidentialité le liant à l’université de Colombie-Britannique puisque Linkletter y est employé.


L’éditeur s’est appuyé sur des dispositions du Digital Millenium Copyright Act pour obtenir la suppression par Twitter de posts d’Erik Johnson qui intégraient des liens vers des bouts de code qui illustrent le caractère intrusif de la solution Proctorio. L’éditeur a par la suite porté plainte à l’étudiant pour violation de copyright. Dans une plainte déposée devant le tribunal de district de l'Arizona, l’EFF a déclaré que Johnson a fait un usage équitable d'extraits du code du logiciel de Proctorio et que les fausses déclarations de violation de la société ont interféré avec le droit du premier amendement de Johnson de critiquer la société.

« Les entreprises de la filière du logiciel n'ont pas le droit d'abuser de la loi sur le droit d'auteur pour saper leurs critiques. Utiliser des extraits de code pour appuyer un commentaire critique n'est pas différent de citer un livre dans une critique de livre », déclare l’Electronic Frontier Foundation.

Sources : EFF, Twitter

Et vous ?

Quelle approche préconisez-vous pour le suivi à distance du déroulement des examens d’étudiants de la filière informatique ?

Voir aussi :

Des employés en télétravail photographiés toutes les 5 minutes par des patrons désireux de juger de leur productivité via un service vidéo en continu, en expansion rapide avec le coronavirus
Comment les étudiants en programmation contournent les systèmes automatisés de correction des soumissions pour tricher aux évaluations des MOOCs

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Avatar de Steinvikel
Membre expert https://www.developpez.com
Le 23/04/2021 à 23:50
Si en France il y a de la jurisprudence de fait sur la "courte citation", il n'y en a peut-être pas encore au Canada (cela m'étonnerait). Si c'est le cas, c'est une excellente opportunité pour faire avancer la chose !
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 23/04/2021 à 23:59
Citation Envoyé par Steinvikel Voir le message
Si en France il y a de la jurisprudence de fait sur la "courte citation", il n'y en a peut-être pas encore au Canada (cela m'étonnerait). Si c'est le cas, c'est une excellente opportunité pour faire avancer la chose !
Oui, surtout que l'agressivité de Proctorio est absolument dégueulasse: c'est bien simple, ça rappelle du Oracle, ou le genre de menaces qui peuvent être faites par certains gros éditeurs envers les tests défavorables dans l'industrie du jeu vidéo.

EDIT: À part ça, je vais dire une grosse bêtise, mais... il n'y a que moi qui pense à "Proctologie" ou "Proctologue" quand je lis "Proctorio"?
3  0 
Avatar de
https://www.developpez.com
Le 24/04/2021 à 14:14
Bonjour,

Quelle approche préconisez-vous pour le suivi à distance du déroulement des examens d’étudiants de la filière informatique ?
Écouter l'environnement autour du candidat, comme mettre des caméras 360 ° , n'est ce pas encore plus intrusif que Amazon Echo ou Google Okay ? Logiquement on ne doit pas brouiller le contour de la silhouette comme sur Teams ?

Ce qui est chiant , c'est qu'ici on part du principe que "tout le monde est suspicieux". Pour des rares cas de fraudes (qu'on doit combattre), on met une pression de dingue aux candidats... Et après on s'étonne de résultats en baisse ou qui ne reflètent pas la réalité .

C'est la même chose que les outils de tracking en entreprise ... Une forme de flicage et / ou d'infantilisation . Celui qui ne "rentre pas dans le moule" ou "n'est pas au garde à vous" , on lui tombe dessus.
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 25/04/2021 à 22:18
Citation Envoyé par calvaire Voir le message
tous les jours je vais sur stack overflow, j'assume pleinement

franchement cela a t'il du sens en 2020 d'apprendre par cœur des trucs ? il faut aussi revoir les méthodes d'enseignement, ce qui compte de nos jours c'est la capacité a trouver, et exploiter des résultats pas les apprendres.
Je pense qu'il y a des bases à connaître quand même: si tu ne sais pas qu'une méthode existe, tu as peu de chances de la trouver.

Après, connaître ne veut pas dire réciter par cœur. Je préfère de loin avoir affaire à quelqu'un qui a compris et sait quoi utiliser et quand, plutôt qu'un perroquet qui récite bêtement sa leçon. Je trouve que les examens devraient être faits en ce sens: une partie avec un minium de points de restitution de connaissance pour ceux qui veulent des points faciles, et une grosse partie de réflexion/mise en application des acquis, pour vérifier que la personne comprend vraiment de quoi elle parle.

Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message

Quelle approche préconisez-vous pour le suivi à distance du déroulement des examens d’étudiants de la filière informatique ?
Pourquoi pas un oral en visioconférence, pour pondérer la note? Au pire, le gars triche à l'examen puis bosse pour l'oral et au moins il a compris, ce qui est la base de tout examen: valider l'acquisition de connaissances. On pourrait même baser une partie des questions sur l'examen, afin de vérifier s'il a triché ou copié bêtement.
2  0 
Avatar de archqt
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 24/04/2021 à 18:17
Y a pas de solutions. Il faut faire des examens en présentiel sinon cela triche de trop.

J'ai une copine prof d'info en L3 elle me dit y en a 40 sur 120 qui n'ont rien à faire là, ils ont eu la L2 juste parce que cela a pu tricher.

J'ai fait (grâce à elle) des heures en base de données, et sur 18 étudiants du groupe, malgré 4 sujets différents 8 notes de 20!!! Jamais vu cela, les étudiants (après les jurys) m'ont dit avoir fait un "groupe messenger". Mais ça je le savais, donc dire qu'on doit faire du flicage pour les examens n'est pas une atteinte aux libertés. C'est juste obligatoire sinon ça triche à tout va.
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Avatar de archqt
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 25/04/2021 à 9:50
Cela me rappelle le débat qu'il y avait avant 2010 . Période à la quel j'ai passé mon bac.

J'ai fait un bac S physique/chimie/science de l’ingénieur/math . A cette époque on nous disait de mettre nos formules dans nos calculettes (chose que tous le monde faisait, car les programmes et le par coeur était juste imbuvable ).

Puis en 2015 machine arrière > calculettes interdites ... considérées comme de la triche

Question à 1 millions : tout ceux ayant passé le bac avant 2015 (comme moi même) , sommes nous, suis je , des/un tricheurs(s) ?
Houla, rien à voir. Avoir tous les documents à sa disposition et avoir ses camarades qui vous donnent les réponses sont 2 choses bien différentes. Dans beaucoup d'épreuves (notamment la mienne en SQL) tous les documents étaient autorisés. Moi cela ne me gène pas qu'ils ne connaissent pas par coeur la syntaxe du SQL, mais qu'ils ne sachent pas faire le raisonnement ça non. Et c'est le cas dans beaucoup d'épreuves.

S'il y a eu un retour en arrière c'est pour éviter que ceux qui peuvent se payer des supers calculatrices soient avantagés. La calculatrice qui fait le calcul formel et donne la réponse donne une sacré indication du comment faire pour le trouver ce résultat. Je pense que c'est plus pour cela qu'ils ont imposés les mêmes calculatrices pour tout le monde.
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Avatar de archqt
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 25/04/2021 à 15:39
Moi j'ai été confronté comme vacataire DONC ça triche, ça triche et le bon candidat se fait entuber par rapport à ceux qui trichent, est ce normal ?
C'est comme les radars, moi je trouve cela infantilisant, je ne dépasse pas la vitesse limite. Et pourtant y en a plein qui se font choper ?
Le français triche, c'est comme ça, donc si tu es honnête tant mieux. Mais j'en ai fait l'expérience en base de données, désolé mais sur des requêtes y a pas 10 000 codes différents, quand il faut regrouper il faut regrouper... Et ma copine aussi elle voit le résultat en L3.

Si c'est pour que ceux qui trichent fassent baisser le niveau d'un diplôme car ils sont moins bons que ceux des promos d'avant ce n'est pas logique.

Il faut donc contrôler, l'idéal étant en présentiel.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 25/04/2021 à 20:44
tous les jours je vais sur stack overflow, j'assume pleinement

franchement cela a t'il du sens en 2020 d'apprendre par cœur des trucs ? il faut aussi revoir les méthodes d'enseignement, ce qui compte de nos jours c'est la capacité a trouver, et exploiter des résultats pas les apprendres.
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Avatar de archqt
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 26/04/2021 à 0:07
Citation Envoyé par kain_tn Voir le message
Je pense qu'il y a des bases à connaître quand même: si tu ne sais pas qu'une méthode existe, tu as peu de chances de la trouver.

Après, connaître ne veut pas dire réciter par cœur. Je préfère de loin avoir affaire à quelqu'un qui a compris et sait quoi utiliser et quand, plutôt qu'un perroquet qui récite bêtement sa leçon. Je trouve que les examens devraient être faits en ce sens: une partie avec un minium de points de restitution de connaissance pour ceux qui veulent des points faciles, et une grosse partie de réflexion/mise en application des acquis, pour vérifier que la personne comprend vraiment de quoi elle parle.

Pourquoi pas un oral en visioconférence, pour pondérer la note? Au pire, le gars triche à l'examen puis bosse pour l'oral et au moins il a compris, ce qui est la base de tout examen: valider l'acquisition de connaissances. On pourrait même baser une partie des questions sur l'examen, afin de vérifier s'il a triché ou copié bêtement.
Quand on demande un programme, on ne demande pas du par coeur. On demande de la réflexion, mais ce n'est pas possible de faire un examen différent par étudiant. Et il y aura forcément pour un même programme demandé des similitudes de code. Comment savoir si c'est pas ton pote qui a fait le code et non toi ?
Ensuite il y a par exemple des algo à connaître, on demande de les coder. Qui a fait le code ensuite ? toi ou ton pote ? Vu que les algo ont été vus en cours, ils donneront sur 120 personnes pas beaucoup de variantes.

Une visio ? Mettons 20mns/étudiant, 120 étudiants cela donnerait 40h de visio ? Ce n'est pas faisable. Et encore 20mns je suis gentil l'étudiant n'aura pas beaucoup de temps.
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 26/04/2021 à 8:53
Quand j'étais en école d'ingénieurs il y avait trois profils que je trouve très intéressants vis à vis des contrôles:
Le premier a la capacité de retenir et de reproduire des méthodes à l'infini sans forcément les comprendre.
Le deuxième a toujours triché, il détecte les failles du système et les exploite pour optimiser son résultat.
Je n'ai jamais rempli les conditions pour passer à l'année suivante mais j'ai toujours été repéché aux "conseils de classe"

L'école nous a fourni un environnement peu adapté à ce que nous sommes. Chacun s'est adapté à sa façon à cet environnement.
Aujourd'hui, nous sommes tous les trois des ingénieurs reconnus par nos collègues parce que nous exploitons des talents que nous avons entrainés pendant nos études.
L'école doit laisser cette liberté si nous voulons avoir un environnement professionnel riche.
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