Supinfo : un passif qui s’élève à 1,4 million d’euros
C’est ce qui ressort du jugement du commerce de Paris. Pour faire un peu plus dans le détail, l’établissement d'enseignement supérieur privé lancé sur l’axe des technologies de l'information et de la communication doit 600 000 euros aux tiers chargés de transmettre les connaissances aux étudiants, c’est-à-dire, aux enseignants. C’est une formation en droite ligne avec des témoignages d’intervenants de la filière enseignement recueillis en début d’année. « J'ai donné des cours courant de l'année scolaire 2018- 2019 et je n'ai toujours pas été payé. En réponse à un courrier d'huissier, ils ont dit que la société Educinvest n'ayant pas de compte bancaire en France, il m'a été dit que je ne pouvais pas récupérer l'argent qu'ils me doivent qu’après avoir initié une procédure en Belgique, ce, avec tous les problèmes que ça implique », expliquait un enseignant.
Supinfo doit également 800 000 euros aux étudiants suite à des demandes de remboursement. Là encore, des témoignages d’étudiants et de parents laissent sans voix. « En fin de deuxième année, j’ai fait un paiement anticipé de 15 000 euros pour ma troisième, quatrième et cinquième année à Supinfo et vu comment se passait ma troisième année, j’ai décidé d’arrêter et de demander mon remboursement. À date, Supinfo me doit 7709 euros », rapporte l’un d'eux.
Le présumé plan de cession d’Educinvest, société à responsabilité limitée de droit belge dont Supinfo est l’enseigne, fait l’économie d’autres tares comme celles liées aux locaux de l’établissement d’enseignement supérieur privé. « On croyait en la notoriété de Supinfo et on a inscrit notre fils en toute confiance et très rapidement cette confiance s'est dégradée, car les locaux dans lesquels il avait été accueilli pour l'inscription n'ont pas été gardés. On lui a donc demandé au moment de la rentrée de se rendre dans une autre école. C'était une école de commerce dans laquelle ils ont été hébergés pendant une année. Le PDG est venu de Bruxelles pour nous rassurer quant à la suite. Plus tard, nous avons tenté de les joindre sans succès », explique un parent en début d’année.
Le groupe IONIS était en concurrence avec Holberton dont l’offre a été rejetée. Motif : ses porteurs (Mme Gard-Boutin et m. Andreoli) « qui n’ont aucune expérience dans les métiers de l’éducation n’ont pas apporté les garanties d’exécution nécessaires à leur projet ; que la reprise de l’ensemble des 63 salariés en France avec l’ensemble des avantages acquis et congés payés et d’un passif de 1,4 million d’euros dont 800 000 euros de dettes étudiants et 600 000 euros de dettes professeurs n’apparaît pas réaliste avec un apport limité à 500 000 euros ; que sur le plan opérationnel, Mme Gard-Boutin et m. Andreoli n’ont pas apporté les éléments permettant de garantir la continuité d’exploitation dans l’ensemble des campus repris dès la rentrée 2020. »
Sans être la mieux-disante sur les critères du maintien de l’emploi et de la réduction du passif, l’offre de Supinfo a été retenue au motif de ce qu’elle « présente de sérieuses garanties d’exécution qui permettent d’assurer durablement le maintien des 38 emplois repris en France et d’assurer à tous les étudiants Supinfo une solution de continuité d’étude au tarif en vigueur chez Supinfo avec la délivrance d’un diplôme de même niveau de certification que celui proposé par Supinfo. » D’avis d’observateurs en tous cas, les étudiants de Supinfo sont désormais entre les mains d’un groupe d’éducation solide et professionnel.
Source : Twitter
Et vous ?
Comment accueillez-vous la nouvelle de ce potentiel rachat de Supinfo par le groupe IONIS ?
Êtes-vous un ancien étudiant de Supinfo ? Avez-vous été confronté à des difficultés particulières lors de votre passage dans cette institution d’enseignement supérieur ?
Avez-vous été en contact avec des produits issus d'Epitech et de Supinfo ? Comment les comparez-vous sur le plan de la qualité ?
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